BILAN : Que veut savoir votre banquier et pourquoi ?
Que ce soit pour présenter vos comptes annuels, ouvrir un compte ou négocier un financement, votre banquier vous demandera de montrer patte blanche et de lui dévoiler vos comptes - bilan, annexes- afin de les éplucher !
Vos comptes fournissent beaucoup d'informations qui lui sont utiles mais ils ne traduisent pas pour autant la qualité de gestion de votre entreprise. Votre banquier vous demandera donc un certain nombre d'informations complémentaires et c'est normal.
Votre bilan
Votre banquier est un partenaire. Vous devez donc lui répondre sans tricher. Il sera toujours plus compréhensif si vous lui dîtes la vérité et anticipez les problèmes. N'oubliez pas que votre banquier n'est pas à votre place et ne peut deviner où vous en êtes. Il prend donc le risque de vous faire confiance sur la base d'éléments comptables et de ce que vous lui démontrerez. Autant dire que la confiance qui s'établira entre vous est la clé du succès de votre relation.
Pour analyser vos comptes votre banquier va procéder en deux étapes l'analyse économique et l'analyse financière de vos comptes.
L'analyse économique
- L'analyse économique de votre entreprise se résume en quelques données qui permettent au banquier de connaître votre société et de la comparer à quelques standards usuels. Cela se résume en quelques points ci-dessous :
- Forme juridique/ Montant et répartition du Capital Social/ Associés et dirigeants (identité, situation financière, compétences).
- Secteur d'activité/ Produits (technicité ou non)/ Répartition des clients et des fournisseurs.
- Les perspectives d'activité : quelle est la visibilité de votre << carnet de commandes >>. Quels sont les besoins financiers : investissements etc.
L'analyse financière
Elle s'appuie sur le compte de résultat et le bilan. Le résultat de l'exercice est la première information que votre banquier va vouloir connaître.
- Votre entreprise dégage-t-elle des pertes ou des bénéfices?
- Quelle est l'évolution du résultat par rapport aux exercices précédents?
- Comment se compose le résultat (bon ou mauvais) ?
À ce stade, votre banquier d'ores et déjà identifier des niveaux de risque en comparant votre activité à d'autres acteurs du même secteur et s'étonner des différences qui vous sont propres et que vous devrez justifier.
Puis votre banquier entrera dans le détail des comptes. Il est bien difficile d'être exhaustif en ces quelques lignes, compte-tenu de la diversité des entreprises et de leurs métiers. Il reste néanmoins quelques points courants de fragilité que nous constatons chez nos clients et que nous vous invitons à
considérer :
a - Capitaux propres :
Quel est le niveau de vos capitaux propres par rapport au total du passif ?
En dessous de 20 % de capitaux propres (ratio fonds propres /total bilan), les banques considèrent qu'une entreprise est sous-capitalisée, car ce qui n'est pas financé par les fonds propres est donc financé par les dettes (en général des prêts bancaires) . On dit alors que la banque est le principal actionnaire de l'entreprise ce qui la met en position de risque principal.
b- Évolution du chiffre d'affaires :
Votre banquier vous demandera les causes de cette variation: une augmentation du C.A. au détriment de la trésorerie et/ou de la rentabilité peut être très dangereuse pour la pérennité de votre entreprise.
c - Charges fixes et frais financiers :
Les charges de personnel représentent dans la plupart des entreprises un poste important et souvent incompressible. Elles font partie des charges fixes et quelle
que soit l'évolution du chiffre d'affaires il faudra y faire face . Les frais financiers quant à eux, sont le reflet de votre trésorerie et de votre endettement. Voilà encore des ratios à maîtriser.
d- Délais de règlement clients :
Quel est approximativement le délai de règlement des clients par rapport au chiffre d'affaires ? Comment ce délai évolue-t-il ? Pour rappel : le calcul du délai de règlements clients (en jours)= Total Créance Clients/ C.A. T.T.C. annuel x 360. Des délais de règlement trop longs peuvent signifier une mauvaise gestion des relances, de l'organisation de l'entreprise ou de la qualité de sa réalisation.
e-Marge brute :
C'est grâce à elle que votre entreprise vit... ou meurt... En effet, la marge brute sert à payer l'intégralité des frais généraux de l'entreprise, salaires compris. Elle est composée de votre marge marchandises et du chiffre d'affaires main d'oeuvre. Un chiffre d'affaires qui progresse ne se traduit pas forcément par une marge progressant proportionnellement. Le banquier sera très attentif à ces points.
f- Rentabilité et capacité d'autofinancement :
Le résultat peut être positif mais ne pas suffire à la pérennité de l'entreprise. L'Excédent Brut d'Exploitation (EBE) ou marge bénéficiaire, représente la réelle rentabilité que dégage votre activité. Son évolution ne trompe pas ! Le résultat doit pouvoir financer les dettes de l'entreprise. La Capacité d'Auto Financement (CAF) est un outil déterminant pour connaître la capacité de l'entreprise à faire face à son endettement actuel ou à solliciter de nouveaux emprunts. La CAF est comparée à l'endettement et les banquiers considèrent que l'endettement àmoyen ou long terme d'une entreprise ne doit pas excéder 3 ou 4 fois la CAF.
Que peut faire votre conseil entreprise CODEAF ?
Adopter un angle de vue constructif et vous apporter des solutions ! Savoir extraire et expliquer les données de ses termes particuliers : "Parler banquier".
S'il n'est pas question de cacher la situation, la manière de présenter les chiffres de l'entreprise en faisant ressortir certaines caractéristiques peut favorablement informer votre interlocuteur.
De plus, le conseil entreprise CODEAF va s'appuyer avec vous sur des données très récentes et votre banquier est friand d'informations fraîches : Le bilan est déjà de l'histoire ancienne.
Notre métier est de vous accompagner au quotidien dans la gestion de votre entreprise, y compris chez votre banquier. Le conseil entreprise CODEAF est là pour vous aider à expliquer ce qui est au-delà du bilan, c'est-à-dire l'opérationnel.
Votre conseil entreprise CODEAF connaît bien le fonctionnement de l'entreprise. Il vous aidera utilement dans cette étape pour exposer les raisons des variations et les résultats avec une position neutre, éclairée et indépendante. Par ailleurs, l'éclairage qu'il apporte sur votre activité, l'analyse rigoureuse de votre portefeuille de commandes, le taux de transformation des devis et leurs marges prévisionnelles, les critères de rentabilité établis, révisés et mis à jour à intervalles réguliers, sont autant d'éléments qui renforcent la confiance de votre banquier quant à l'avenir de votre entreprise. Sa pérennité et donc sa rentabilité passent impérativement par un pilotage en temps réel.
Grâce à nos outils et à notre méthodologie, le conseil entreprise CODEAF vous apporte ce suivi