Le lease-back comme moyen de financement
En quoi consiste une opération de lease-back (cession bail) ? Dans quelle situation peut-on y avoir recours ? Quels sont ses avantages ?
Vous avez certainement déjà entendu parler du lease-back sans savoir concrètement en quoi cela consiste. Le conseil d’entreprise CODEAF vous éclaire sur cet outil de financement qui peut s’avérer très utile, voire vital en cas de difficultés de trésorerie.
Le lease-back
Le lease-back est une technique de financement d’entreprise consistant à la cession d’un ou plusieurs actifs (exemples : équipements, machines, matériels de transport…) de sa société à une société de crédit-bail qui en retour laisse cet actif à la disposition de l’entreprise sous forme de location.
Ce dispositif est mis en place en trois étapes :
- Vente du bien de l’entreprise à une société que l’on appelle le leaser. Le leaser peut être une banque ou une société financière externe spécialisée.
- Ce bien est laissé à disposition dans le cadre de cette opération de leasing ou de crédit-bail à l’entreprise, ancien propriétaire.
- Eventuel rachat du bien par l’entreprise à la fin du bail si l’option d’achat est levée.
Cela a un effet positif immédiat sur la trésorerie de l’entreprise, tout en gardant à disposition l’actif en question. C’est l’objectif numéro un de ce type d’opération. Cela peut également permettre de baisser le poste immobilisation de l’entreprise.
Rappel sur le crédit-bail
Le crédit bailleur remet le bien en location à l’entreprise pour une période déterminée en contrepartie d’un versement de loyer mensuel, trimestriel ou semestriel. Le prix du bien à la fin du contrat doit être défini en amont et clairement indiqué dans le contrat.
Les conditions
La société de crédit-bail ou leaser va analyser trois points pour instruire votre demande de lease-back :
- L’actif cédé appartenant à l’entreprise. Cela doit être un équipement en bon état, bien entretenu et dont la valeur est basée sur la valeur marchande réelle et non sur la valeur nette comptable (il peut donc s’agir d’un bien déjà totalement amorti). Cela peut être un équipement industriel, d’un matériel de transport, d’un outil de BTP, de machines agricoles, de matériels informatiques…
- Le but de l’opération. Ce dispositif n’a pas pour objectif de financer une activité déficitaire. C’est pourquoi la destination des liquidités octroyées par l’opération de lease-back doit être clairement présentée.
- La qualité crédit du locataire. Le lease-back s’adresse aux structures financières saines.
Pourquoi faire un lease-back ?
Le lease-back peut concerner n’importe quelle entreprise, quel que soit son chiffre d’affaires, son effectif ou son secteur d’activité.
Une entreprise doit faire appel à ce système de financement dans deux cas de figures :
Lorsqu’elle souhaite améliorer à court terme sa trésorerie. En effet, la vente de l’actif apporte de manière immédiate une importante somme d’argent à l’entreprise qui peut lui permettre de financer son fonctionnement plus aisément en cas de période difficile (par exemple en cas de basse-saison). Au niveau fiscal, les loyers du crédit-bail sont 100 % déductibles du résultat imposable et donc plus lourde que l’amortissement de l’actif, ce qui réduit le résultat imposable. Enfin d’un point de vue comptable, ce mécanisme peut permettre de transformer ses dettes court terme en endettement long terme.
L’entreprise a besoin de liquidité pour développer de nouveaux produits ou conquérir un nouveau marché mais ne souhaite pas s’endetter. Cela peut être également pour financer des investissements matériels (machines...) ou immatériels (recherche et développement...) ou encore pour engager des travaux de rénovation interne. Le lease-back permet de dégager des ressources à long terme pour développer une activité.
Le lease-back est un dispositif de financement trop peu utilisé au sein des TPE et PME alors qu’il représente un formidable levier de développement. Cela est notamment dû au fait que certaines banques n’apprécient pas vraiment cet outil et ne le mettent pas en avant. Il faut donc s’adresser à des spécialistes pour y avoir recours, comme par exemple CORHOFI. Cela offre la possibilité d’être indépendant de sa banque en terme de financement. De plus, le crédit-bail comporte de nombreux avantages de service que nous détaillerons prochainement dans un autre article.